Review : Creepshow


En 1982 sortait sur les écrans un film d'horreur réalisé par le grand et regretté George A. Romero, le génie, le maître, du mythe des zombies, composé de 5 histoires courtes à vous faire mourir de peur, et surtout de rire. Dans le film, un père confisque à son jeune garçon une bande-dessinée d'épouvante et le jette directement à la poubelle. Une bourrasque de vent surgit, et fais prendre vie à ses histoires.

Adaptation du film éponyme publié en 1982, dans la foulée du film qui a rencontré un certain succès, le comics Creepshow nous replonge dans ces 5 histoires hommage aux premiers comics d'épouvantes américains d'E.C Comics, avec aux commandes le Maître de l'Horreur (mon maître tout court, en fait) Stephen King au scénario, Bernie Wrightson (Swamp Thing, Frankenstein...) au dessin, un grand nom qui nous a aussi quitté cette année, et enfin une sublime couverture signée Jack Kamen (illustrateur pour E.C Comics). Pour l'anecdote, c'était la première fois que Stephen King écrivait un scénario réservé exclusivement à un film. Rien qu'à voir l'équipe créative, çà vous oblige à foncer l'acheter au plus vite !


Initialement publié par Plume (Penguin Books) en 1982, cette anthologie a rencontré un réel succès et s'est vite retrouvé en rupture de stock, et est introuvable. En Mai 2017, ce sont les éditions Gallery 13 qui ont décidés de re-publier le bouquin pour mon plus grand bonheur.
Vous l'aurez donc compris, dans cet article je vais vous présenter l'oeuvre en V.O. 
En VF, ce comics a été édité 4 fois en France, deux fois en 1983 et 1985 par les éditions Albin Michel, éditeurs français de Stephen King, et deux autres fois par les éditions Soleil en 2011 et 2012 mais chacune d'elles sont en rupture de stock et sont introuvables, à moins de vouloir l'acheter 3 fois plus cher que son prix initial (ou d'être un sacré chanceux).

5 histoires, 5 classiques revisités 


  • "Father's Day" / "La Fête des Pères" : Chaque année, au manoir des Grantham, a lieu une sinistre tradition : on célèbre la fête des pères en famille, certes, mais avec une invitée spéciale, Tante Bédélia, qui ne vient qu'à cette occasion, pour rendre hommage à son défunt père, assassiné de ses mains. Mais cette année Papa veut sa part du gâteau, et va se réveiller d'entre les morts pour l'avoir !
  • "The Lonesome Death of Jordy Verrill" / "La Fin Solitaire de Jordy Verrill" : Un agriculteur pas très malin voit une météorite s'écraser dans son champ, avec pour première pensée : en tirer le maximum d'argent possible. Après plusieurs tentatives d'approches, le fermier brise la météorite, qui déverse un liquide verdâtre. Il l'a touche, ce touche le visage, et s'aperçois que ce qui ressemble à de l'herbe et en train de pousser sur son corps... ainsi que tout ce qui a été en contact avec le liquide. (Est-ce que je précise que dans le film, c'est Stephen King en personne qui joue le rôle de Jordy ?)
  • "The Crate" / "La Caisse" : Un concierge en train de jouer a pile ou face, égare sa pièce sous un escalier, derrière une grille, où il y trouve une vieille caisse abandonnée. Dessus y est inscrit "Artic Expedition 1834". Avant d'y toucher, il appelle le professeur Dexter Stanley, pour qu'il examine la situation. Les deux hommes ouvrent la caisse, et réveille le monstre qui y était enfermé, et qui ai plutôt affamé !
  • "Something to tide you over " / "Messes Basses à Marrée Basse" : Un homme découvre la liaison de sa femme avec une de ces connaissances, et devient fou. Il va se venger, en les enterrant dans le sable, avec juste la tête qui dépasse, en attendant que la marrée se charge du reste, le tout en filmant le spectacle. Quand il revient pour faire disparaître les corps, ceux-ci ne sont plus là...
  • "They're creeping up on you" / "Çà grouille de partout" : Dans l'appartement de Mr Upson Pratt, les cafards s'y sentent à leur aise, et profilèrent. Ce qui a le don d'énerver ce riche et hargneux homme d'affaire, maniaque, qui passe sa journée à les suivre avec un aérosol anti-cafards. Quand le téléphone sonne, et qu'une jeune veuve accuse le vieil homme d'avoir tué son mari et lui souhaite la pire et la plus lente des morts, les lumières s'éteignent, et une évasion se prépare...

Tout ce a quoi on peut s'attendre est là : Des histories pulp et gore de vengeances aux tons moralisateur, bercées par les monstres les plus connus des classiques de l'horreur, le tout sublimé par le trait original et coloré de Bernie Wrightson.
L'oeuvre est présentée par "The Creep", un squelette blagueur, avec une tenue similaire à ceux des sorciers, qui nous guide à travers le volume, nous présentant les lieux, les personnages, pimente l'intrigue et nous fait part de ses commentaires macabres. Un narrateur à mourir de rire. 

Cerise sur le gâteau, les deux histoires "The Crate" ainsi que "The Lonesome death of Jordy Verrill" sont adaptés de deux nouvelles de Stephen King, sous le même nom pour "The Crate" et "The Weeds" pour la deuxième, que vous pouvez retrouver en France dans le magazine Bifrost n°80 dédié à Stephen King.

Bercés par les  histoires des E.C Comics des années 50, les grands noms cités ici nous offre un film culte ainsi qu'une BD culte : Creepshow est un must-have pour les fans d'horreur,  les fans de Romero, mais surtout de King, qui s'est rarement aventuré dans la bande-dessinée. Ce graphic novel est un savant mélange d'humour noir, de fantastique et d'horreur. C'est aussi un bel hommage aux Contes de la Crypte des années 80 , qui raviront les fans, et qui, j'en suis sure, attirera les lecteurs de par son côté vintage qui n'a pas perdu son charme !

Si vous avez aimé Creepshow, ou que c'est une découverte pour vous, n'hésitez pas à me le dire par commentaires, sur Twitter ou Facebook


Laure Eileen Rose

2 commentaires:

  1. Pour la petite histoire (dont tout le monde se fout), j'ai trouvé la BD adapté du film dans la collection de mes parents lorsque j'étais en moyenne section maternelle ! :-/ ... Inutile de dire que j'ai fait quelques mauvais rêves à base de "je veux mon gâteau !" et autres joyeusetés durant quelques temps ! lol

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    1. Hahaha lire Creepshow à l'age adulte n'effraie pas tant que çà (excepté pour les âmes sensibles!) mais enfant tu m'étonnes que çà t'es collé une frousse d'enfer! Personnellement, l'histoire qui me met le plus mal à l'aise, c'est celle de Jordy Verrill. La nouvelle m'avait dérangé, mais en images, c'est pire ! Je me suis toujours dit "mon dieu, si çà m'arrive, je n'ai aucune idées de ce que je pourrais faire?!" !

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