Review : Animosity Tome 1

Voilà à peu près ce que l'on sait : Un jour les animaux se sont éveillés. Ils ont commencé à penser. Ils ont commencé à parler. Ils ont commencé à se venger. Une fillette et son chien vont essayer de s'échapper de New-York pour retrouver la seule personne capable de la sauver et de la protéger de ce nouveau monde où les humains et les animaux vont devoir cohabiter.
Vous savez, il y a de ces comics qui vous sorte de votre zone de confort, de vos habitudes, de ce petit cocon routinier bien confectionné par les "Big Two", qui ne payent pas de mine mais qui pourtant vont directement tomber dans la liste de vos grands favoris. Animosity est ce genre de récit. Aujourd'hui je suis réellement enjouée de vous présenter ce petit bijou made in Aftershock Comics, d'autant plus que l'on doit son édition française à Snorgleux Comics, des libraires marseillais devenus éditeurs, au très beau parcours.

Animosity, écrit par Marguerite Bennett et dessiné par Rafael de Latorre, nous plonge dans un monde familier puisqu'il s'agit tout simplement du notre, tel que l'on connait. La seule différence, là où l'intrigue se dévoile, est que d'un simple claquement de doigts, les animaux se sont réveillés, sont rentrés en interaction avec les humains, se déchaînent et s'expriment. La plupart on soif de vengeance et vont se manifester en faisant payer aux humains les maltraitances qu'ils ont subis, les abandons ou tout simplement mettre définitivement un terme à toute une vie d'animaux domestiques.
Chacune des espèces se trouve dotée de la parole et compte bien sans servir pour différentes causes ou tracas personnels (big up au rouge gorge qui s'est pris un râteau mémorable).

Malgré un début de récit rythmé par la haine de tout ses animaux, bien trop ignorés depuis la nuit des temps, certains d'entres eux ne prennent pas part aux mutineries et vont rester aux cotés de leur maître. C'est le cas de Sandor, un chien totalement dévoué à sa jeune maîtresse Jesse, qui l'a adopté quasiment à sa naissance. 
Nous allons suivre tout le long de ce volume cet adorable duo qui tente d'échapper aux vagues de violences, qui font désormais foi dans ce monde post-apocalyptique (puisque, tous les codes y sont présent : fin de l'ancien monde, société détruite, anarchie, etc ). Accompagnés par d'autres animaux en marge de cette révolte, Jesse et Sandor vont tenter de retrouver un membre de la famille qui saura les mettre à l'abri de tout danger.


L'intrigue est plutôt bien ficelée, on est curieux tout le long de savoir comment les animaux ont pu, du jour au lendemain, obtenir une conscience ainsi que la faculté de parler. Des indices sont semés par ci par là, mais pas assez pour deviner. Le seul bémol dans cette histoire sont pour moi les sauts dans le temps : On passe du jour où tout a commencé, a une semaine plus tard, puis en un chapitre a un an plus tard. Trop abruptes et espacés, je trouve qu'ils cassent le rythme et que l'on passent peut-être à côté de quelque chose ; J'aurais aimé voir la fin de notre société et le départ de ce nouveau monde, ainsi que Jesse et Sandor l'arpenter ensemble, et non pas arriver directement au moment où ils l'ont dompter et que çà ne les effraies plus.

Parallèlement, cela n’empêche en rien le développement de certains thèmes. Ici, tout le monde est sur un pied d'égalité : les Hommes et les Animaux ont les mêmes droits, il n'est plus question de domination ou de domestications. Tout est remis en cause : Les animaux peuvent-ils faire subir aux humains ce qu'ils leur ont infligés pendant des siècles ? Qu'en est-il de la chasse ? Des tests en laboratoires ? De la consommation de la viande ? De la fourrure ? Sont-ils considérés comme des crimes notoires désormais ? Tellement de questions sont soulevées dans le récit mais une seule est a retenir : Désormais que les animaux se sont réveillés, quelle est la place de l'Humain ? Doivent-ils s'adapter à cette nouvelle équité, admettre qu'ils ne sont plus seuls à dominer la terre ?

Des thèmes qui peuvent paraître utopiques, mais qui sont plus que jamais d'actualités !
Le tout est magnifiquement dessiné par Rafael de Latorre, avec des animaux sublimes, et qui a un talent sans conteste pour poser les expressions justes sur les visages des personnages. 


Dans des codes post-apo effleurant Walking Dead voir même La Planète des Singes, et grâce à un scénario intelligent et actuel, Animosity m'a totalement convaincue et me pousse à être de la partie pour le tome 2.  Et puis, si comme moi vous avez un amour de chien ou tout autre animal de compagnie, sortez les Kleenex car le récit va vous toucher droit au cœur !
P.S : J'espère sincèrement que dans le tome 2, il y aura des licornes. 

Si cette critique t'as convaincu, et que tu fonce acheter ce volume chez ton libraire (au prix de 16€50), pourquoi ne pas profiter en novembre prochain de la tournée française de Rafael de Latorre pour te faire dédicacer ton bouquin ?!

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Laure Eileen Rose

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